30 avril 2013

Les 5 plus belles réussites des semis

J'emboîte le pas à Marie-Claude qui propose un petit arrêt sur image des 5 plus beaux semis de ce printemps. J'ai choisi de montrer uniquement des plantules issues du SOL. Je viens de repiquer certaines d'entre elles en pleine terre. Je les recouvre d'une demi-bouteille en plastique pour la nuit ou quand le vent d'Est souffle trop fort. Elles ont déjà fait de nouvelles feuilles !

Voici le Polemonium pauciflorum de Laetitia. J'ai lu que semée tôt, cette ravissante vivace aux fleurs beurre frais (!) est capable de fleurir la première année. Et il paraît qu'elle se ressème spontanément où elle se plaît... J'espère qu'elle se plaira chez moi, en compagnie des rosiers 'Golden Celebration' et 'Teasing Georgia' et du sedum 'Purple Emperor'!




Voici le Hordeum jubatum de Maurizio.
Il a levé très vite. C'est apparemment un semis qui ne pose pas de difficulté. Je me réjouis de voir ses épis graciles caresser les fleurs du rosier 'Geoff Hamilton' à côté duquel je l'ai planté. 



Voici le Capsicum annuum de Jacques. Heureuse d'avoir réussi le semis... J'avais la pression : j'avais promis à Nikki de lui en donner un plant ! Quatre plantules se sont bien développées. 




Ensuite, voici l'Agastache foeniculum de Gitte. J'aurais pu vous montrer le 'Alabaster' de Maryse ou le 'Black Adder' de Sophie ou le 'After Eight' de Sandra, ils sont tous aussi beaux. Voilà un semis facile et très gratifiant.




Enfin, voici la Potentilla thuberi 'Monarch's Velvet' de Sophie.
Ce semis marche très bien aussi. Les P. pallida recta de Béné et les 'Miss Willmott' de Virginie sont superbes aussi.



Décidément, j'adore les semis !

Rendez-vous entre amies

Lorsque je plante les bulbes de tulipes et de narcisses à l'automne, j'essaie de leur prévoir une bonne amie pour qu'au printemps les fleurs ne se sentent pas trop seules. Pour le début de la saison, je compte beaucoup sur les feuillages qui forment un bel écrin.

Parfois, ça marche. Les copines sont toutes les deux à l'heure au rendez-vous...


Tulipe 'Angélique' et Calamagrostis 'Overdam'
Cette graminée, je l'adore car elle est toujours très tôt, marginée de blanc, elle prend de légers reflets roses par la suite.

 Narcisse 'Thalia' et Millium effusum 'Aureum'
toujours très précoce lui aussi et d'un beau vert frais.

Tulipe 'Queen of Night' et ancolie

 Tulipe'Fantasy' et fenouil bronze

 Jacinthe blanche et Geranium versicolor

Parfois, ça ne marche pas ... L'une est en avance ou l'autre en retard.


 Ces tulipes 'Rai' bien que 'Perroquets' sont des précoces, je les pensais plus tardives.

Ici, c'est l'alchemille qui se fait attendre... Pourtant, elle ne s'appelle pas Marie! ...


Celle-ci m'étonne chaque année. Toujours à l'heure ! Et pourtant, elle, elle s'appelle Marie ...!

Narcisse 'Thalia' et Coeur de Marie (Dicentra spectabilis 'Alba')

28 avril 2013

'Cours de roses' chez Daniel Schmitz : l'entretien

Dernier volet du 'cours' (Ah ! Si tous les profs donnaient des cours comme ça ...) de Daniel. J'espère ne pas être trop casse-pieds avec cet article un peu long, moins illustré et surtout avec des photos du Net... 

A boire.

Daniel recommande d'arroser les rosiers uniquement la première année, 10 litres d'eau par rosier, une fois par semaine. Et pour verser 10 litres d'eau au tuyau, il faut compter jusque 45 (ça c'est un truc de Siam !). De la sorte, les racines descendront bien en profondeur et le rosier résistera mieux à la sécheresse par la suite. Arroser bien au pied et sans mouiller le feuillage.


http://media.gerbeaud.net/2007/rosier-arrosage-apres-plant.jpg

A manger.

Ma maman me disait l'autre jour : "Je ne m'y retrouve plus, tu sais, avec tous les sacs dans l'abri de jardin..." Alors spécialement pour Mamoune, une petite explication simplifiée (pas trop pour rester correcte, j'espère) de ce qu'est un amendement, un engrais, un terreau.

Un amendement, c'est une matière qui améliore la structure du sol, sa qualité, son aération, son aptitude à retenir l'eau, et qui le rend plus vivant. Il ne nourrit pas directement la plante mais il participe grandement à la rendre en meilleure santé. Ce peut être de la chaux si le sol en manque, de la tourbe pour acidifier (mais évitons d'en utiliser par souci de préserver les tourbières); ou une fumure comme du compost (maison ou du commerce) qui va activer la vie microbienne du sol et participer ainsi à la formation de l'humus. On parle alors d'amendement organique ou fumure de fonds. 


http://www.coupdepouce.com/img/photos/biz/Compost-410.jpg

Un engrais, c'est un fertilisant, de la nourriture directement assimilée par la plante. Il est composé d'Azote(N) favorable au feuillage, de Phosphore(P) favorable à l'enracinement et de Potassium(K) favorable aux fleurs et donc aux fruits. Y sont souvent ajoutés des oligo-éléments.


http://www.rustica.fr/assets/media/image/engrais-rosier-hiver-l650-h474-c.jpg

Un terreau, ça ne sert à rien au jardin. Ça ne nourrit pas et ça amende peu ! C'est très utile par contre pour les semis, les repiquages et les cultures en pots ou en jardinières !

Les fumiers d'animaux jouent un double rôle. Ils amendent le sol et fertilisent les plantes. L'idéal est un vrai fumier de cheval vieux de 6 mois. Il existe des fumiers déshydratés en granulés mais leur effet n'est pas comparable. 


http://media.gerbeaud.net/2012/12/compost.jpg

Voici un petit tableau qui indique les propriétés de chacun et elles peuvent varier beaucoup: 
Composition en NPK
de différents engrais organiques
EngraisNPK
Fumier de bœuf617
Fumier de vache414
Fumier de cheval615
Fumier de porc415
Fumier de poule231017
Fumier de mouton817
Fumier de lapin2450,5
Fumier de guano10132

Source Wikipedia

Chaque année, avant l'hiver, il est donc nécessaire d'apporter une solide fumure de fonds aux rosiers : une couche de 10 bons cm de compost maison, un amendement style 'Or Brun' ou 'Secret Vert' à raison de 2kg par rosier, ou le nec plus ultra, du fumier de cheval de six mois. En couche  épaisse, cet amendement sera décomposé par les vers de terre et incorporé par griffage au printemps à la couche superficielle du sol. 
C'est le geste principal et essentiel pour avoir de beaux rosiers florifères, vigoureux et résistants. 



Attention : fumure de fonds ne veut pas dire qu'il faut mettre le fumier au fond du trou ! Surtout pas ! Ceci provoque l'apparition de vers parasites, de taupins, qui s'attaquent aux racines de la plante. Fonds veut dire 'sol', 'terre' et pas 'trou' !

Daniel dit qu'on peut oublier les engrais type 'Rosiers' qui ne sont somme toute "qu'un Mars, une barre énergétique, un petit coup de fouet à court terme". Oui, c'est vrai, il a raison... Mais je vous avoue que moi, après la première floraison et pour relancer la remontance des rosiers, j'y vais parfois d'une bonne poignée d'engrais organique... 


Un paillis

L'idéal est de pailler le pied des rosiers. Eviter absolument les écorces de résineux qui acidifient le sol. Les paillis de broyat de feuillus ont le désavantage d'appauvrir le sol en Azote : ils absorbent l'Azote du sol pour se décomposer(c'est ce qu'on appelle 'la faim d'Azote'). A proscrire pour cette raison après le mois de janvier. 



Les paillettes de lin (très claires, il faut aimer ...) sont très légères, s'envolent facilement et sont très vite décomposées ; les pailletes de chanvre, pour la culture duquel on n'utilise pas de pesticides ni d'engrais, sont plus écologiques. Les cosses de cacao sont un choix intéressant ainsi que les cosses de coco(assez nouvelles) qui ont toutes les deux un Ph neutre.


Une pharmacie ?

Je suis prête à faire tout pour avoir de beaux rosiers. Je ne suis pas prête à faire n'importe quoi...

Daniel, lui, a fait le choix courageux et intelligent de ne plus traiter du tout ses rosiers. C'est courageux parce que je suis certaine, pour avoir entendu déjà certaines réflexions à gauche et à droite, que ça déplait à certains clients. Intelligent parce que les résultats et la nature lui donnent raison. 

Traiter chimiquement ses rosiers, c'est tuer aussi le sol et la faune. On sait aujourd'hui combien l'équilibre naturel est nécessaire à un environnement et, ce qui nous occupe plus particulièrement ici, à un jardin en bonne santé. C'est un système complexe, magnifiquement conçu et nos interventions intempestives ne font que le détraquer toujours un peu plus. 

Prenons le cas des pucerons. Quelle plaie ces pucerons pensent la plupart des jardiniers ! Quels ravages ils occasionnent ces suceurs de sève ! Or, "les pucerons prélèvent en sève, l'équivalent d'un seau d'eau dans la Meuse". 


http://www.naturepixel.com/feuille_rosier_couverte_pucerons.jpg

Si on pulvérise pour les éradiquer, ils reviendront sans cesse car "en fermant le restaurant, on éloigne aussi les gourmets". Laissez les pucerons et les syrphes attirés par le banquet n'en feront qu'une bouchée. "Tuer les pucerons, c'est gaspiller la nourriture !" J'adore!!!!

Et toutes ces maladies fongiques ? Oïdium, marsonia ? Personnellement, je me suis autorisée jusqu'ici une seule pulvérisation de bouillie bordelaise au démarrage de la végétation sur les rosiers les plus sensibles, en n'oubliant pas de pulvériser aussi le sol à leur pied. 

Cette année, je teste "HoméoCult" recommandé par Daniel. Il s'agit d'une dilution homéopathique à 200K, de minéraux et de végétaux. Ce produit est sans aucun effet sur le sol et les insectes. Il agit préventivement d'où l'importance de pulvériser la dilution tous les 15 jours à partir du débourrement des bourgeons. "La réussite est dans la régularité!". 

Je vous tiendrai au courant, mais ce qui est possible dans une pépinière où tous les pots sont côte à côte doit être à fortiori plus facile dans un jardin ! Et puis, quand on jardine, autant le faire intelligemment... Ça n'enlève rien au plaisir ! Et pour moi, être écologique, c'est être intelligent !


Voilà ! J'espère vraiment que tout ceci n'est pas trop indigeste ! Moi, ça m'a passionnée d'écouter Daniel et de faire les recherches complémentaires pour cet article. 

Bien sûr, rien de tel que 'le direct' alors si vous avez l'occasion d'aller écouter Daniel un jour, n'hésitez pas. En plus, il écoute très bien aussi. Vous aurez donc l'occasion d'évoquer les soucis particuliers que vous causent vos rosiers, de poser toutes les questions que vous souhaitez : Daniel y répond volontiers.



Je vous souhaite une semaine heureuse !

27 avril 2013

Tendres pensées et Viola violines

Pour fleurir l'entrée et pour un accueil sympa, j'ai composé quelques potées printanières.

J'ai trouvé chez Oh Green, des pensées dans des tons doux qui me plaisent, un petit Euonymus 'Silverstone' aux minuscules feuilles panachées et un saxifrage beurre frais. J'ai ajouté un pot de tulipes 'Purissima' que j'avais plantées à l'automne. C'est frais, ça fait un bel effet au soleil du matin... quand il y a du soleil !











Une autre potée dans des tons pourpre et violet avec des viola cornuta, des anémones veloutées, une jacinthe et une petite pervenche violine toutes deux mal en point et abandonnées sur un chariot du magasin (avant de rejoindre le compost, j'imagine...). Vous voyez comme elles se sont refait une santé chez moi ?





























Ça me donne du bonheur dès le matin !

26 avril 2013

Le printemps nait au pied du tilleul

Je trouve difficile de rendre les massifs harmonieux au tout début du printemps.
Les vivaces ne sont pas encore développées et les petits bulbes  et les fleurettes printanières apparaissent disséminés ici et là. Sur la terre nue, ils ne ressortent pas. Ils forment des petits îlots éparpillés sans aucune cohérence,... Plus tard dans la saison, ils me gênent quand je jardine. Bref, ça ne me plait pas... Mais comment se passer de ces premières fleurs si attendues au bout du long hiver ?



C'est pourquoi, l'automne dernier, j'ai décidé de les regrouper en un endroit du jardin : au pied du tilleul, le long la haie d'ifs. Voici ce que ça donne en ce moment...



Ça commence avec les perce-neige et un bel Hellébore pourpre. Il y a une semaine, le joli Prunus Kojo-No-Mai est venu se joindre au tableau...



























Ça continue avec les muscaris, les narcisses jaunes, les primevères dont la nouvelle Primula eliator.




Là, je les trouve mieux mises en valeur ces petites premières du printemps. Sur le fond sombre et regroupées, elles donnent un effet de masse qui me plait. 
J'ai planté du lamier et il y a du lierre que je laisse courir un peu pour cacher la terre. Ça fait plus naturel, un peu effet sous-bois... 



























J'ai ajouté des vivaces précoces : des Brunnera macrophylla qui 
se ressèment à qui mieux mieux, des ajugas qui colonisent par stolons. 


Quelques feuillages panachés appportent leur luminosité : le Phalaris de Malo planté dans un pot sans fond pour éviter l'envahissement, la Brunnera 'King's Ramson'. Et le joli Epimedium stellatum 'Wudang Star' a enfin trouvé sa place !




Un autre avantage de ce choix, c'est que, passée la floraison, les feuillages jaunissant seront cachés par les vivaces plantées devant et qui auront alors poussé.
L'idée me parait bonne et ce premier essai me plait mais ça doit encore évoluer. A l'automne prochain, j'ajouterai d'autres variétés et plus de couleurs.

Une autre astuce que j'ai trouvée pour fleurir le premier printemps et qui me plait aussi, c'est de planter des crocus botaniques et des scilles dans la pelouse, au pied du tilleul. Ils se succèdent, d'abord les Crocus 'Blue Pearl' début mars suivis des Scilla siberica début avril. Ils assurent ainsi deux mois de couleur bienvenue à cette époque de l'année. J'avais un peu peur que ça ne fasse godiche mais finalement, j'aime bien l'effet prairie fleurie ...