18 août 2019

Belles sauvageonnes

Il y a quelques semaines, "Gardeners World" (cliquer sur le lien) proposait un reportage super intéressant sur les prairies sauvages et l'accueil des sauvageonnes au jardin. 


Moi, lorsque je vois ça, je craque !


C'est une prairie d'annuelles semées au printemps : Coreopsis tinctoria, Ammi majus, Phacelia, Centaurea cyanus, Papaver rhoeas, ...


Elle assure des fleurs de juin aux premières gelées.


Je suis déjà en train de me demander où je vais semer mon petit coin de prairie sauvage au printemps prochain ! Sans doute près de mon nouveau coin potager (que je ne vous ai pas encore présenté...).



Je suis de nature accueillante et tolérante. Ainsi, au jardin, je laisse pousser (à peu près) tout ce qui veut pousser. Je ne suis pas une maniaque de la "mauvaise herbe", comme on les appelle. Et ce n'est pas parce que j'ai la flemme de désherber ! C'est parce que je trouve cela joli et utile. Juste, j'étête les fleurs fanées des pissenlits et des fleurs qui se ressèment trop abondamment. 

Par exemple, ma pelouse n'a rien d'un gazon à l'anglaise. Elle est remplie de trèfles, de pissenlits, de pâquerettes, de cardamines, de véronique, d'espèce-de-fleurs-jaunes-qui-ressemblent-à-des-pissenlits-mais-qui-n'en-sont-pas, etc., voire, de mousses à l'ombre. 


Jamais il ne me viendrait à l'idée d'y répandre un engrais pour gazon. Plus un sol est maigre et plus il accueille de diversité végétale. Et donc aussi les insectes et la petite faune ailée ou pas qui se raréfient même dans nos campagnes.

Derrière la serre et derrière la palissade qui cache le compost, je laisse pousser des orties (les papillons adorent les orties pour pondre). Et ça fait de la matière sous la main pour le purin.


La haie qui entoure le jardin à l'arrière est une haie sauvage avec des noisetiers, un sureau, deux frênes et deux aubépines. Son pied est envahi de ronces qui portent des mûres en fin d'été.


Et puis, on a parfois de tellement belles surprises ! Des plantes jolies comme tout! Il y en a plusieurs au jardin qui sont venues au fil des ans. Je les appelle d'habitude par leur petit nom mais j'ai tenté de retrouver leur nom scientifique (sans certitude d'exactitude !). En voici plusieurs parmi mes préférées.

Il y a dans la rocaille un superbe bleuet pourpre. Je crois qu'il s'agit de la Centaurea jacea. 



Il est apparu il y a plusieurs années et est parfaitement vivace. Il refleurit si on coupe les tiges fanées.


Au pied de la rocaille, il y a aussi un millepertuis (Hypericum perfoliatum). Comme je ne "fais pas les bordures" très régulièrement, il se trouve en compagnie d'une fine graminée. C'est beau !


Il m'arrive de préparer avec ses fleurs une huile efficace contre les petites brûlures.


Toujours dans la rocaille, c'est une jolie campanule (Campanula rotundifolia ?) qui s'est installée. 


Elle s'étend et dégringole de là-haut pour venir se mêler au rosier The Fairy.


Chaque année, en juillet, j'attends leur rencontre !



Il y a des moins spectaculaires comme ce petit lierre terrestre (Glechoma hederacea) qui forme un joli couvre-sol dans plusieurs massifs. 


Il faut le surveiller, celui-là : il s'étend avec vigueur mais qu'elles sont jolies ses petites feuilles rondes et ses fleurs en juin!


L'herbe à Robert (Geranium robertianum) se plaît dans le massif du sureau.



En plus, ses tiges et ses feuilles qui blondissent puis rougissent offrent un beau décor couvre-sol.


Il y a aussi des chélidoines (Chelidonium majus). Ce printemps, j'en ai laissé fleurir une touffe près des framboisiers.


Elle y a apporté une touche de lumière avec ses fleurs jaunes et son feuillage un peu doré.


Une autre qui est apparue cette année, c'est la linaire (Linaria vulgaris).


J'en avais tenté vainement le semis ce printemps avec des graines reçues de Charlotte. Mais celle-ci, elle est apparue toute seule. Comme quoi, c'est la nature la plus forte !


Au printemps, en mai, des touffes de cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris) apparaissent ci et là et se resèment bien. J'aime leur élégance !


Et en juillet, toujours aux deux mêmes endroits, apparaissent ces petites ombelles haut perchées qui ressemblent fort au cerfeuil sauvage.


Il y en a un qui accompagne les phlox blancs et un autre auprès de l'hémérocalle Condilla




Les boutons et les jeunes fleurs sont rosés, magnifiques. Ils se resèment fidèlement.


Je me souviens les avoir vus au jardin depuis que je suis toute petite : les Saint-Jean comme on les appelle ici, les marguerites autrement dit (Leucanthemum vulgare).


Il y en a des touffes un peu partout au jardin et elles fleurissent très longtemps, se moquant de la canicule !


Je vais terminer par la petite sauvageonne préférée de Maurice (Fragaria vesca)...


... et ce ne sont pas les fleurs qui l'intéressent !


Et vous ? Laissez-vous une place aux fleurs sauvages dans votre jardin ?