La fin des épinards

Mon fils H*** (conservons-lui son anonymat ! Pourvu qu'il ne vienne pas lire cet article...) vient me retrouver au jardin, jette un regard autour de lui et me lance :
- C'est vraiment la fin des épinards, Man !
- H*** ! On dit "la fin des haricots" !
- Ouais ... Bon... C'est quand même un légume...

H***, c'est le champion toutes catégories de "l'estropiage" des expressions. On se marre avec lui !
"Jamais deux sans toi", "Avoir un oeil au beurre d'ail", "être tout feu tout femme"... En voici quelques-unes extraites du florilège ! 

Bref. Revenons à nos moutons. C'est vrai que le jardin est sur le déclin en cette fin d'octobre. Mais j'ai décidé d'en faire le tour en quelques plans larges. Je sais que ça fera plaisir à plusieurs d'entre vous qui me l'avez demandé.

Et puis, ça me permet à moi aussi de me rendre compte de ce qui est à changer, à déplacer, à remplacer ou compléter... Et il y a du pain sur la planche ! Chouette! 
Alors, en voiture, Thérèse dirait Hu*** !

On commence par le coin terrasse. 

Dans le petit massif de l'entrée, C'est le Robinier pseudo acacia'Frisia' qui tient la vedette. J'ai taillé ses deux branches les plus basses pour donner plus de lumière aux plantes à ses pieds. Quelques fleurs de Gaura, une petite remontée de 'Francine Austin' et de 'Iceberg'... L'Hydrangea 'Greatstar' se fane.  En bordure, les coussins de sedum "Angelina" et de arabis "Flore Pleno" sont persistants et costauds car lorsque la neige recouvre tout, ils sont régulièrement piétinés... 

Le long de la maison, c'est le jeu de formes des feuillages qui assure encore un certain intérêt. Mais je voudrais trouver quelque chose qui viendrait masquer le Dicentra spectabilis et les deux Ancolies qui deviennent vite très laids... Il y a un trou à hauteur de la fenêtre au fond...

Je voudrais aussi ajouter une ou deux graminées. Les Miscanthus 'Morning Light' et 'Variegatus' qui y sont plantés  vivotent. Le plein nord et la terre sèche ne leur convient pas du tout et ils vont déménager. Si vous avez une idée d'une graminée à qui cette exposition à l'ombre toute la journée conviendrait... Les deux Hydrangea 'Limelight' et arborescens 'Grandiflora' sont encore potables. L'Actea simplex 'White Pearl' a fleuri très tardivement et préfèrerait sans doute une terre plus fraîche.

Le roi incontesté de la terrasse, c'est l'Acer palmatum 'Katsura'. Planté en pot, c'est sa troisième année et il se porte comme un charme. Il a triplé de taille déjà. 

De l'autre côté, il y a le jardin rond. L'entrée de cet espace est encore un peu fleuri grâce aux asters. Ce serait bien une arche à cet endroit pour marquer l'entrée de ce 'jardin rond'... D'autant que la clématite viticella 'Betty Corning" reçue de Bénédicte attend sagement que je la plante et que le petit grimpant "Perle Nacrée" de Daniel, déjà installé, a fait trois nouvelles tiges d'1m50. C'est un travail prévu pour bientôt... 

Le Catalpa fait le beau mais plus pour longtemps. Le tilleul est quasi tout déplumé déjà. Et à leur pied, il y a du travail... Jusqu'à présent, il était fort difficile de planter à cet endroit car c'est un entrelac de racines grosses comme le bras.

Mais il y a de l'espoir ! A force de compost et de paillis, je m'aperçois que la couche de bonne terre s'est épaissie et enrichie ! Elle est bien meuble et très noire. Mmmmmm ! Bien sûr de jeunes radicelles s'y développent mais celles-là, il est "facile" de s'en débarrasser. 

Je vais donc pouvoir enfin mieux aménager ce coin, planté de bric et de broc... Bien du plaisir en perspective ! 

Ce que je plante en bordure de la haie ne se développe pas bien. La concurrence des racines est trop rude.... Ce massif me déçoit... Que faire ?

J'ai mis un peu d'ordre dans le petit massif au-dessus des escaliers : exit les fenouils bronze qui mangeaient tout l'espace et qui étouffaient les rosiers. Il en revient déjà plein de petits nouveaux. J'aime leur feuillage vaporeux mais trop, c'est trop. La tache dorée à gauche, c'est le rosier 'Phénomène Rouge'.

Un peu plus à gauche, c'est le début du grand massif qui surplombe la rocaille. Au coin, c'est le Viburnum Carlesii que je décide chaque printemps, après sa floraison, de supprimer à l'automne, infesté qu'il est de pucerons qui racornissent ses feuilles. Mais chaque automne, je compte ses boutons, je me souviens de son parfum, je craque devant sa jolie coloration et je change d'avis et renonce à mon projet.

De là-haut, on plonge sur le bas du jardin. Le massif tout en contrebas est celui qui accueille les roses jaunes et les feuillages pourpres. Très décevant car trop peu ensoleillé, il va complètement changer de physionomie et les rosiers vont déménager dans un nouveau massif. Je vous ferai suivre l'aventure en temps voulu !

Plus à droite, c'est aussi un coin qui doit changer. Vous savez : le projet avec les arcades... Le grand arbuste couleur de feu qu'on voit tout au fond, c'est un Parrotia Persica. 

Pour terminer, voici une vue de la rocaille. Cette année, elle est plus et mieux végétalisée mais je projette là aussi quelques nouvelles plantations de rosiers. Ce sera pour le printemps.

Voilà ! La balade est finie. Nous avons fait le tour. Rien de bien exceptionnel, vous le voyez. 
C'est vraiment la fin des épinards ! Heureusement que les feuillages et quelques tardives viennent mettre un peu de beurre dans les haricots, dirait H*** !

Je vous souhaite une belle semaine !

Je suis moins présente pour le moment et si je visite vos blogs, je me fais plus discrète. J'ai besoin de faire de petites pauses de temps en temps. J'espère que vous ne m'en voudrez pas.