C'est la générosité même.
On visite des jardins ensemble.
Parfois, on se rend chez les pépiniéristes ensemble. Aux foires aux plantes aussi.
De temps en temps, on jardine ensemble. Moi chez elle ou elle chez moi.
Elle m'encourage dans mes projets, me prête main-forte, stimule mes aides de camps, soutient le moral des troupes, applaudit l'avancement des travaux. Elle me soutient.
Elle se soucie beaucoup de mon dos.
Très peu du sien.
C'est ma première fan. Elle ne tarit pas d'éloges à mon égard : je suis, évidemment, la plus talentueuse et la plus courageuse des jardinières ! Et mon jardin est le plus beau du monde, bien entendu !
Le sien est un petit bijou mais elle vous dira le contraire.
Venez, je vous emmène le visiter, son jardin, sous le soleil de mai...
Les familiers entrent dans le jardin par un étroit sentier qui borde un côté de la maison. Alors, suivez-moi ...
On débouche sur une petite terrasse exposée à l'est et encadrée de massifs surélevés.
Passé le coin de la maison, on débouche sur la terrasse principale bordée à gauche d'un large massif que j'ai oublié de photographier en plan d'ensemble.
Pourtant, il est tellement joli ! De douces associations en rose blanc et bleu...
Geranium Philippe Vapelle et Syrac avec du Stacchys lanata
Rosier Blush Noisette et Azalée knaphill délicieusement parfumée
Le roi, c'est ce remarquable Acer Senkaki.
Tu n'oublies pas que tu m'as promis un bout de ce magnifique saxifrage, ma Moune ?
Ancolie Krystal White et origan doré - Rosier Winchester Cathedral
A droite, devant une palissade, s'étend le dernier massif où c'est davantage le pourpre qui domine.
De l'autre côté de cette palissade se trouvent l'abri de jardin et la serre où maman cultive tomates, concombres et légumes primeurs !
Il faudrait faire un peu de rangement de temps en temps, ma Moune ... ;-)
Sur le toit de l'abri de jardin courait le somptueux liane Seagull. Je parle à l'imparfait car il était devenu nécessaire d'opérer une taille assez drastique. Je m'y suis employée... Pouvez-vous me dire pourquoi toutes les branches secondaires nées au printemps ont été des sauvageons ? C'est pour moi un mystère. La bonne nouvelle, c'est que de nouvelles pousses bien conformes celles-ci ont émergé du pied. Mais on repart à zéro !
Ma Moune cultive aussi quelques légumes dans un petit potager en carrés caché derrière ce beau rugosa Roseraie de l'Haÿ.
Mais le nec plus ultra, ce sont ses framboises qu'elle récolte par kilos !
On termine la visite par l'autre côté de la maison, l'entrée "officielle".
L'allée est bordée de part et d'autre, de vivaces et d'arbustes dans un joyeux fouillis !
Petit aparté avec maman :
1. Je sais, on voit la moustiquaire... C'est pas grave !
2. Oui... il tombe trop fort dans l'allée. Tu as raison, ça gêne le passage. Promis, on s'en occupe à l'automne !
Fidèle lectrice de mon blog, ma Moune termine sans doute la lecture de cet article gênée d'être mise à l'honneur, elle et son jardin. Mais, je le parie aussi, émue derrière son écran, elle est en train de se dire : "Mais qu'est-ce qui lui a pris à ma fille ?"
Ce qui m'a pris, ma Moune, c'est que j'avais envie de partager le bonheur qu'on a toutes les deux de papoter jardin, de jardiner ensemble. Que j'avais aussi envie de montrer ton beau jardin. Que j'avais envie surtout de dire que j'ai de la chance d'avoir une Moune comme toi !
Je suis toujours en retard, Moune, tu le sais bien... J'aurais aimé publier ceci mardi...