Il y a quelques semaines, "Gardeners World" (cliquer sur le lien) proposait un reportage super intéressant sur les prairies sauvages et l'accueil des sauvageonnes au jardin.
Moi, lorsque je vois ça, je craque !
C'est une prairie d'annuelles semées au printemps : Coreopsis tinctoria, Ammi majus, Phacelia, Centaurea cyanus, Papaver rhoeas, ...
Elle assure des fleurs de juin aux premières gelées.
Je suis déjà en train de me demander où je vais semer mon petit coin de prairie sauvage au printemps prochain ! Sans doute près de mon nouveau coin potager (que je ne vous ai pas encore présenté...).
Je suis de nature accueillante et tolérante. Ainsi, au jardin, je laisse pousser (à peu près) tout ce qui veut pousser. Je ne suis pas une maniaque de la "mauvaise herbe", comme on les appelle. Et ce n'est pas parce que j'ai la flemme de désherber ! C'est parce que je trouve cela joli et utile. Juste, j'étête les fleurs fanées des pissenlits et des fleurs qui se ressèment trop abondamment.
Par exemple, ma pelouse n'a rien d'un gazon à l'anglaise. Elle est remplie de trèfles, de pissenlits, de pâquerettes, de cardamines, de véronique, d'espèce-de-fleurs-jaunes-qui-ressemblent-à-des-pissenlits-mais-qui-n'en-sont-pas, etc., voire, de mousses à l'ombre.
Jamais il ne me viendrait à l'idée d'y répandre un engrais pour gazon. Plus un sol est maigre et plus il accueille de diversité végétale. Et donc aussi les insectes et la petite faune ailée ou pas qui se raréfient même dans nos campagnes.
Derrière la serre et derrière la palissade qui cache le compost, je laisse pousser des orties (les papillons adorent les orties pour pondre). Et ça fait de la matière sous la main pour le purin.
La haie qui entoure le jardin à l'arrière est une haie sauvage avec des noisetiers, un sureau, deux frênes et deux aubépines. Son pied est envahi de ronces qui portent des mûres en fin d'été.
Et puis, on a parfois de tellement belles surprises ! Des plantes jolies comme tout! Il y en a plusieurs au jardin qui sont venues au fil des ans. Je les appelle d'habitude par leur petit nom mais j'ai tenté de retrouver leur nom scientifique (sans certitude d'exactitude !). En voici plusieurs parmi mes préférées.
Il y a dans la rocaille un superbe bleuet pourpre. Je crois qu'il s'agit de la Centaurea jacea.
Il est apparu il y a plusieurs années et est parfaitement vivace. Il refleurit si on coupe les tiges fanées.
Au pied de la rocaille, il y a aussi un millepertuis (Hypericum perfoliatum). Comme je ne "fais pas les bordures" très régulièrement, il se trouve en compagnie d'une fine graminée. C'est beau !
Il m'arrive de préparer avec ses fleurs une huile efficace contre les petites brûlures.
Toujours dans la rocaille, c'est une jolie campanule (Campanula rotundifolia ?) qui s'est installée.
Elle s'étend et dégringole de là-haut pour venir se mêler au rosier The Fairy.
Chaque année, en juillet, j'attends leur rencontre !
Il y a des moins spectaculaires comme ce petit lierre terrestre (Glechoma hederacea) qui forme un joli couvre-sol dans plusieurs massifs.
Il faut le surveiller, celui-là : il s'étend avec vigueur mais qu'elles sont jolies ses petites feuilles rondes et ses fleurs en juin!
L'herbe à Robert (Geranium robertianum) se plaît dans le massif du sureau.
En plus, ses tiges et ses feuilles qui blondissent puis rougissent offrent un beau décor couvre-sol.
Il y a aussi des chélidoines (Chelidonium majus). Ce printemps, j'en ai laissé fleurir une touffe près des framboisiers.
Elle y a apporté une touche de lumière avec ses fleurs jaunes et son feuillage un peu doré.
Une autre qui est apparue cette année, c'est la linaire (Linaria vulgaris).
J'en avais tenté vainement le semis ce printemps avec des graines reçues de Charlotte. Mais celle-ci, elle est apparue toute seule. Comme quoi, c'est la nature la plus forte !
Au printemps, en mai, des touffes de cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris) apparaissent ci et là et se resèment bien. J'aime leur élégance !
Et en juillet, toujours aux deux mêmes endroits, apparaissent ces petites ombelles haut perchées qui ressemblent fort au cerfeuil sauvage.
Il y en a un qui accompagne les phlox blancs et un autre auprès de l'hémérocalle Condilla
Les boutons et les jeunes fleurs sont rosés, magnifiques. Ils se resèment fidèlement.
Je me souviens les avoir vus au jardin depuis que je suis toute petite : les Saint-Jean comme on les appelle ici, les marguerites autrement dit (Leucanthemum vulgare).
Il y en a des touffes un peu partout au jardin et elles fleurissent très longtemps, se moquant de la canicule !
Je vais terminer par la petite sauvageonne préférée de Maurice (Fragaria vesca)...
... et ce ne sont pas les fleurs qui l'intéressent !
Et vous ? Laissez-vous une place aux fleurs sauvages dans votre jardin ?
Oui je laisse beaucoup de sauvageonne envahir mon jardin. Le millepertuis, les muriers, l'herbe a Robert, fraises des bois...elles font parties du décors! Bonne semaine
RépondreSupprimerOn doit avoir les mêmes goûts : pas de jardin tiré à quatre épingles pour nous ! 😉 Merci de ton passage ici, Elo !
SupprimerMon jardin n'est pas encore suffisamment "mûr" pour que j'adopte une attitude aussi sage et pleine de zénitude. Pour le moment, je surveille les "mauvaises herbes" surtout la potentille et le liseron qui sont indomptables chez moi. Ma pseudo pelouse ressemble à la tienne, de toute façon je n'aime pas le gazon anglais. L'idée de la prairie fleurie me plait bien, je vais me trouver un petit coin moi aussi:))
RépondreSupprimerBonne semaine.
Je comprends tout à fait ! Au début d'un jardin, il est nécessaire d'agir. Je te conseille de pailler le sol de tes massifs pour limiter l'apparition de trop nombreuses adventices. Et courage avec les liserons !... L'idéal étant de les repérer tout jeunes et de les éliminer à ce moment-là et aussi longtemps qu'ils repoussent. Ca épuise les racines parait-il. Bonne fin de semaine !
Supprimercoucou Marie
RépondreSupprimerLa fragaria pousse chez moi contre le mur et en plein milieu du jardin dans un endroit qui lui est propre, pourquoi là je ne sais pas, mais elle s'y plait
Ici beaucoup de "mauvaises herbes" poussent allègrement et depuis la disparition des thuyas c'est l'anarchie, un peu trop d'ailleurs à mon goût et il a falloir que je reprenne en main les sauvageonnes qui se plaisent un peu trop à envahir la moindre parcelle de terre disponible et qui se fait au détriment de mes autres plantes qui sont littéralement étouffées par la masse
Tu as toujours de jolis tableaux naturels dans ton jardin et tes photos savent mettre en valeur la moindre petite fleurette, c'est pour ça que tu as de belles surprises qui poussent ici ou là
Belle semaine Marie, profite bien de ton joli jardin
Evidemment, il faut tout de même gérer... Moi, j'adore désherber ! Ça me relaxe ! Comme je le disais à Fatima, n'hésite pas à couvrir le sol avec une paillage. Ce sera du désherbage en moins ! Merci pour ton passage ici. Bisous, Chris !
SupprimerJe laisse autant que possible les sauvageonne dans mon jardin de poche. Je vais même jusqu'à en semer en godet pour les planter tels que des petits geranium sauvage. Le pissenlit j'en retire un peu et j'en laisse. Les bourdons les aime. Les trèfles je les laisse courir dans l'herbe et dans les massifs je plante des oxalis ça fait chic ;) évidemment dans un petit jardin mes sauvageonnes comme les fraisiers et les lamiers ou lysimaques doivent être contenu mais c'est question d'equilibre. Merci pour ce billet qui ne nous donne pas mauvaise conscience de laisser faire la nature. Le bien être des auxiliaires est aussi le nôtre. Bisous
RépondreSupprimerSagesse, sagesse ! Ma Patou, tu as tout compris : évidemment que c'est une question d'équilibre ! Et puis tu sais, la personne qui parviendra à me donner mauvaise conscience n'est pas encore née. Chacun agit comme il l'entend dans son jardin. Serions-nous un peu rêveuses et poètes toutes les deux ? 😊 Gros bisous !
SupprimerAh que j'aime cet éloge décomplexé des sauvages chez toi... C'est le regard des gens, qu'il faut changer.
RépondreSupprimerIci les sauvages ne manquent pas !
Les fraises des bois ont brûlé, j'en avais un tapis devant la maison...
Quand je vais marcher dans la campagne environnante, je m'extasie souvent sur telle plante, telle scène... Des leçons à retenir.
Bises
Tout à fait décomplexée ! Même si mon jardin est petit, il y a des zones "pas très nettes" et j'aime ça. Un peu de laisser-faire, de laisser-vivre, voire même de laisser-aller me convient parfaitement ! Grooos bisous Catherine !
SupprimerJ adhère totalement à ta façon de jardiner et ton article est très bien documenté sur le sujet. Bravo
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! Belle fin de semaine !
Supprimeroui ici aussi le jardin accueille (un peu trop peut être) les herbes sauvages (dites mauvaises ;-) )
RépondreSupprimerj'en arrache certaines, moches et qui ne donnent pas de jolies floraisons comme chez toi, mais les autres, je les laisse grandir et fleurir si elles veulent bien..comme chez toi, les linaires sont apparues ici comme par enchantement, je n'en ai jamais semées (merci oiseaux ou rongeurs), et bien sûr lierre, orties, etc..de plus en plus je tends vers un jardin moins "maitrisé", avec un gazon qui n'en est plus un, jaune paille en ce moment, des petites iles surnagent, avec les mauves, les achillées sauvages, etc..
merci pour ce billet différent, qui fait du bien!
ton jardin est bien plus naturel ainsi, et les insectes sont certainement plus nombreux.
bonne semaine Marie, des bises!
J'aime ton fouillis végétal. Et tu as l'art de voir les combinaisons intéressantes. Et de les photographier aussi. Moi c'est par flemmardise que je laisse les sauvageonnes. Mais je les laisse si elles sont intéressantes. Le liseron, l'epervière et le pissenlit sont arraché des plates bandes. Bisous
RépondreSupprimerJ'ai longtemps rêvé d'un jardin ordonné et bien ' propre ' ;) ... mais je n'y suis jamais arrivée ! Ca doit tenir à mon caractère rebelle hahaha ! Et puis, les grandes herbes sauvages ne demandent pas mon avis, elles poussent paaaaartout ! Et les années passant, je n'ai plus le courage de lutter. D'autant + que je me sens bien dans mon jardin, c'est le + important, pas vrai ? Depuis l'an dernier, c'est le robot qui tond, la pelouse est nickel, elle ! J'ai volontairement laissé 2 ares dans le fond pour les insectes, papillons, rongeurs et autres hérissons ... Les orties y règnent en maître ...
RépondreSupprimerJe suis à 100 % avec toi Marie. Les sauvageonnes sont pleines de charme s'installent dans des endroits improbables et apportent de la légèreté . Il n'y a guère que le liseron que j'ai du mal à supporter et pourtant sa fleur est si gracieuse. Belle journée. Bisous
RépondreSupprimerbonjour Marie
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi ,je laisse aussi plus qu'autrefois les sauvageonnes se faufiler dans mes massifs :les orties bien cachées,l herbe à robert ,les fraises des bois ,le lierre terrestre (en vente en jardinerie maintenant!)j'arrache la potentille et le liseron (ce denier a droit de cité dans la haie ).
Hors de question de fertiliser la pelouse et de l'arroser ,d'ailleurs j'aimerais que ce ne soit que du trèfle toujours vert même sous la canicule et j'aimerais que poussent les pâquerettes mais chez moi impossible !
J'attends que poussent les linaires et le cerfeuil sauvage ...
Merci pour ce reportage ,belle journée ! Dominique
Elles sont belles vos sauvageonnes Marie et voilà des fleurs à des prix défiant toutes concurrences .
RépondreSupprimerC'est le liseron que je traque ici car il étouffe tout en clin d'œil En commun avec vous toutes ici c'est la campagne et le long de la Lys fait que les graines viennent chez moi .Quand je pense qu'il y a quelques années j'avoue je faisais la chasse au soi disant mauvaises herbes .L'âge rend sage .....
Belle semaine Marie .
Emmanuelle
Et oui, j'ai replanté une petite prairie sèche au milieu des plaques de béton.
RépondreSupprimerImmeuble neuf, gazon pour golf et autres absurdités des gens en manque d'imagination.
Je jette (littéralement) les sachets de graines sauvages, je repique des fleurs sauvages que je trouve au bord des routes (en Suisse on sème les "mauvaises herbes" au bord des routes et dans les villes, jardins trop verts et en manque de bio-diversité !) J'ai même acheté un pied d'ortie... c'est dire la pauvreté de nos jardins....
Au final c'est vraiment joli et bourré d'insectes tous genres. J'adore.
Des sauvageonnes, j'en ai référencé un paquet, mais c'était surtout au printemps, il faudrait que je recommence ma série. Je ne vais pas les détailler ici, ça ferait trop de monde :P Je te mets les liens des 4 articles existants, si ça peut intéresser des jardiniers : https://lejardindepantoufle.wordpress.com/2019/04/03/les-belles-sauvageonnes/ , https://lejardindepantoufle.wordpress.com/2019/04/10/les-belles-sauvageonnes-2/ , https://lejardindepantoufle.wordpress.com/2019/04/28/les-belles-sauvageonnes-3/ , https://lejardindepantoufle.wordpress.com/2019/05/04/les-belles-sauvageonnes-4/ .
RépondreSupprimerVoila, vive les fleurs sauvages !
Ouiiiii tout plein, tout plein !!!! ♥♥♥ Un article comme je les aime, généreux comme toi, gros bisous Marie
RépondreSupprimerbjour en 2013 tu plantais le rosier giardinia; comment est il ? merci
RépondreSupprimerIl a mis du temps à démarrer mais depuis deux ans, il est superbe. Pas très haut (1.70m),hyper sain et des fleurs à se pâmer ! Il remonte un peu. Il est planté plein sud, dans une terre pas très profonde et je lui donne une ration de fumier ou d'Or brun en fin d'hiver.
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